Trois contextes d'observation

Pour mener ce projet, je souhaite rencontrer des personnes qui agissent selon trois contextes différents. Ces contextes sont les suivants:

• Pas de conflits ethniques, religieux, ou culturels apparents

        ou conflits sous-jacents, enfouis, étouffés :

Témoigner de l’engagement de personnes qui travaillent dans l'ombre, en amont de conflits ou pour désamorcer ceux qui pourraient exploser.

Comment se nourrir d’expériences de certains villages, de communautés, parfois même de familles, où chaque individu vit sa religion et son orientation de vie, de manière libre et ouverte avec les autres ? Comment ont-ils trouvé l’équilibre pour vivre ensemble, dans le respect et la bienveillance ?

Comment anticiper le conflit en permettant que les groupes d’individus se rencontrent, se connaissent, se respectent, échangent, aient des projets communs ?

Comment faire ce travail de rencontres et de prévention à travers l’éducation (dans les écoles, les collèges et lycées, les MJC, les FJT, les lieux de rencontres pour la jeunesse) ?

MJC : Maison de la Jeunesse et de la Culture

FJT : Foyer de Jeunes Travailleurs

• Conflits ethniques, religieux ou culturels qui ont éclaté :

Témoigner de l’engagement des personnes qui agissent parfois au risque de leur vie, sous la menace, mais portées par leur conviction de paix et de chemin à construire, dans la non-violence.

• Comment dans une situation, où le conflit a éclaté, des personnes se mobilisent pour que des individus dont les groupes se battent, puissent se rencontrer ?
• Comment font-elles, pour créer des ponts, dans la non-violence ?
• Comment font-elles pour les informer, les convaincre d’oser venir participer, les mobiliser, afin de perpétuer ces temps de partages, les faire connaitre, les développer ?
• Quelles manières et outils utilisent-ils pour créer des liens entre ces personnes ?

• Conflits dévastateurs ethniques, religieux ou culturels :

Témoigner de l’engagement des acteurs qui agissent pour la réconciliation et la paix, entre personnes de diverses cultures et traditions religieuses.

• Comment après le conflit, ces facilitateurs se mobilisent pour créer et animer des sessions de réconciliation, afin que des hommes et des femmes déchirés, blessés puissent au-delà de la haine, faire reconnaître leurs blessures et entendre celles des autres ?
• Comment suite à ce travail d'écoute, ces personnes peuvent-elles faire un pas vers l’autre, pour réfléchir et créer un nouveau vivre-ensemble ?
• Sur quels supports de travail s’appuient les intervenants? Quelles formations ont-ils ? Quels outils ?
• Comment ces acteurs s’engagent,  proposent et font connaître ces rencontres ?

Rassembler des témoignages de pardon :

• Quelle est l'origine de la démarche personnelle de réconciliation ?
• Comment faire ce chemin de délivrance ?
• Comment arriver au pardon ?

Tel que l'écrit un des membres de Sant' Egidio :

« En utilisant un processus de dialogue qui permet de focaliser l’attention sur les besoins, les participants sont invités à redécouvrir leur capacité à se comprendre l’un l’autre, à tirer les leçons de ce qui s’est passé, et à élaborer un plan clairement défini dont tous profiteront et qui contribuera à un changement des conditions sociales, dans lesquelles le conflit a surgi. »